Le TIBET


Cette page a été réalisée en 2021, soit près de 22 ans après le voyage, qui s'est déroulé l'été 1 999. Ce sont donc des souvenirs anciens ( ce qu'il reste quand on a tout oublié). Ce ne sont que des souvenirs, donc vous ne verrez pas les noms de certains sites. Et bien sûr, les gens qui visiteraient cette contrée trouveraient certainement du changement.

Avant de me rendre dans cette contrée, j'ai beaucoup hésité. Je me suis dit: le Tibet, c'est la Chine. J'avais peur de ne voir qu'un pays occupé avec une culture chinoise. Mais, à part dans les villes comme Lhassa, j'ai rencontré des traditions vivaces, un peuple authentique et souriant. J'ai eu aussi beaucoup de chance pour bien découvrir les traditions religieuses dans les monatères: un accompagnateur français bouddhiste et un guide Tibétain ( généralement les guides sont Chinois). Nous avons donc pu aller dans les monastères aux jours propices.

Le Potala: Cette forteresse a été édifiée à Lhassa par le 5e Dalaï-Lama au 17e siècle. Depuis elle a hébergé tous les Dalaï-Lamas successifs, jusqu'en 1959, avec la fuite du 14e Dalaï-Lama en Inde lors du soulèvement tibétain . Il comprend un "palais blanc" , un "palais rouge" et des bâtiments annexes. Devenu musée, il est inscrit au patrimoine de l'UNESCO depuis 1994. Mon impression: c'est un musée, sans aucune vie ( sauf les enfants des écoles apprenant à dessiner).
























Le Jokhang. Pour rencontrer de la vie, il faut se rendre au Jokhang . Le Jokhang est un haut-lieu pour la religion. En 1999, des milliers de fidèles faisaient le tour du palais, dans le sens bouddhique, c'est à dire dans le sens des aiguilles d'une montre, en faisant tourner leur moulin à prières. Depuis il a été inscrit au patrimoine de l'UNESCO, en 2000. En 2008, il a connu des troubles, des moines perturbant la conférence organisée par les autorités pour des journalistes chinois et étrangers. En 2018, le jour du Nouvel An Chinois, il a subi un important incendie. Là-dessus, silence des autorités: les vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux chinois ont été censurées. J'aimerais bien savoir ce qu'il en est de ce temple si attachant.

Pour en savoir plus




L'animation dans les rues qui entourent le Jokhang.

A gauche, un cylindre représentant une bannière de victoire. A droite, les 2 daims entourant la roue du Dharma. La bannière et la roue sont 2 des 8 signes auspicieux du bouddhisme, les autres étant le parasol, un couple de poissons, le lotus, le noeud éternel, la conque et l'urne aux trésors.





Lampes à huile

Allée de moulins à prière dans la cour du Jokhang






Ci-contre: étal devant le Jokhang, avec des objets rituels ( écharpes et drapeaux de prières)









Les  joutes oratoires des jeunes moines tibétains.



Rituel très intéressant à voir, même impressionnant par la ferveur , la théâtralisation. L'atmosphère est étrange, voire belliqueuse. Quand il a accompli son cursus de base, l'étudiant tibétain entre 3 options: la méditation, le rituel ou la philosophie bouddhique. La philosophie bouddhique se caractérise par des joutes verbales. Un étudiant debout en interroge un autre assis sur un thème défini au départ. Cela peut aussi se faire entre un jeune et un érudit. Quand il pense avoir réussi à convaincre, il frappe d'un grand geste sa main gauche, de sa main droite.










Le Karmapa

Pèlerins en prière devant le Karmapa, qui est apparu au balcon du monastère de Tsourphou.

  Alors que le Dalaï Lama est en exil en Inde, le vrai Panchen Lama en prison ( le gouvernement en a nommé un faux), seul le Karmapa peut représenter les Tibétains au sein du Tibet. Nous n'avons pas le droit de le photographier. Nous sommes autorisés à le rencontrer dans le monastère, mais nous devons montrer patte blanche ( fouille ). Le monastère est truffé de caméras (chinoises). Le Karmapa nous remet la kata (écharpe traditionnelle de prière en soie blanche). Orgyen Trinley Dorje est le 17e Karmapa. Il a 14 ans. Il a été reconnu en 1992 par le Dalaï Lama. En novembre 1999 ( quelques mois après que je l'ai rencontré), il réussit à s'enfuir du Tibet et rejoint le Dalaï Lama à Dharamsala (en Inde). Il est le potentiel successeur de l'actuel Dalaï Lama.



Remarque: Il y a une controverse car il y aurait 2 Karmapas: Orgyen Trinley Dorje, qui résidait à Tsourphou, a été reconnu par le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement chinois, et Trinley Thaye Dorje, de 2 ans son aîné, qui a quitté le Tibet en 1994 et qui a aussi résidé à Tsourphou.

En 2018, les 2 Karmapas se rencontrent pendant 4 jours dans une région rurale de France, et signent une déclaration afin de résoudre les divisions. Le lieu est resté secret.







Lamas dans un monastère.

MELI-MELO de TEMPLES et MONASTERES

Le monastère de Palcho, à Gyantse, abrite un magnifique stupa ( chörten en tibétain) , le Kumbum, comprenant 73 chapelles et 108 portes. Son nom signifie " cent mille images saintes"




Le monastère de Tashilumpo est situé à Shigatse. Il est le siège traditionnel des Panchen Lamas. Le dernier Panchen Lama Gendhun Choekyi Nyima fut reconnu par le Dalaï Lama en 1995, alors qu'il n'avait que 6 ans. 3 jours après il est porté disparu, ainsi que ses proches. Il aurait été kidnappé. Un an après les autorités chinoises avouent le détenir, ce qui en fait le plus jeune détendu politique au monde. Le gouvernement chinois mit en place, au Jokhang, un tirage au sort, dans une urne d'or et désigna ainsi son propre "Panchen Lama". On ne sait pas ce qu'est devenu le vrai Panchen Lama. Une alerte AMBER a été lancée par le monastère de Tashilumpo.













Autres temples et monastères






La vie dans les villages tibétains






Les dames dament la terre sur la terrasse en maison, en chantant.












Approvisionnement en eau.

Barattage pour obtenir le beurre de yack, servant à la boisson traditionnelle, le thé au beurre de yack salé. ( j'ai goûté, 1 fois, mais pas 2)


Moyens de transport




La tonte des moutons











Lors d'un transfert, dans un village, nous tombons sur la fête des moissons. Un enchantement pour les yeux et les oreilles, une symphonie de couleurs et de musiques.









Rencontre avec les nomades . Un soir, dans le noir, nous montons notre tente en pleine nature, dans un pâturage fleuri. Devant notre feu de bois, nous sommes rejoints par les femmes nomades et leurs enfants. Nous chantons et dansons avec eux. Le matin, au réveil nous découvrons dans le pâturage des centaines d'edelweiss. Puis nous rendons visite aux nomades dans leur campement.














Autres pays